Les droits de l’homme au Cambodge

Depuis quelques années, le Cambodge poursuit une croissance soutenue qui était de 7,5% en 2018. Cela, cependant, ne suffit pas car les Etats-Unis et l’Union européenne demandent à ce que les droits de l’homme et des travailleurs soient respectés au Cambodge selon Eric Duval.

L’œil attentif de l’Union européenne et des Etats Unis

Depuis le mois de Février, l’Union européenne considère la possibilité d’une suspension de leur accord « tout sauf les armes », ce qui aurait pour effet d’isoler politiquement et économiquement le Cambodge si son gouvernement refuse de porter plus d’attention aux droits de l’homme.

En effet, une délégation européenne a été mise en place. Celle-ci a pour but d’évaluer la situation depuis le 3 Juin 2019. Si la suspension a lieu, le Cambodge pourrait bien payer cher sa négligence, étant donné que 40% des exportations du Cambodge ont pour destination l’Europe ce qui représente un total de 4,9 milliards d’euros en 2018. Les Etats Unis, de même, envisagent des sanctions à l’encontre du Cambodge.

Une politique déstabilisée

Le PSNC, principal parti de l’opposition au gouvernement a été dissous en novembre 2017, en raison d’accusations de vouloir renverser le gouvernement. L’ancien leader de ce parti, Kem Sokha reste pour le moment toujours assigné à résidence 19 mois après son arrestation.
De nombreux partisans ont été convoqués par la justice, tandis qu’une centaine a été interdite d’exercer toute activité politique.

Suite à ces persécutions, 73 organisations formées par la société civile ont demandé de mettre un terme au harcèlement judiciaire des membres du PSNC, afin que soient respectées les libertés fondamentales.

Une autre affaire, celle de la mort suspecte d’un ex-partisan du PSNC dans sa cellule, 3 jours après son arrestation en garde à vue, n’arrange rien aux accusations qui pèsent sur le gouvernement cambodgien.

Eric Duval Cambodge

Le gouvernement essaie de se racheter

Toutefois, la justice cambodgienne vient récemment d’acquitter six représentants syndicaux qui avaient été accusés d’incitation à la violence en 2013 et 2014 lors de manifestations contre le gouvernement. Cela pourrait être perçu comme des signes d’une certaine amélioration.

Néanmoins, certains prétendent que ce geste ne serait qu’un moyen d’apaiser momentanément les tensions puisque certains leaders industriels produisant au Cambodge, comme Nike, Adidas ou encore Gap, auraient adressé une lettre au gouvernement afin que des mesures soient prises pour rassurer les acteurs internationaux, de manière à ce que les accords douaniers avec l’Europe soient maintenus.

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